Une histoire mouvementée
Une histoire mouvementée
Introduite par les marchands grecs dès le IIe siècle av. JC, la vigne ne se développa réellement qu’avec l’occupation romaine. Les conditions étaient si favorables que la viticulture de la Narbonnaise fit ombrage aux propriétaires « italiens » incitant l’empereur à une limitation de la production. Cette prospérité dura jusqu’à la fin de la Pax Romana avant que le long défilé des envahisseurs venus de l’est, du nord ou du sud, ne laisse désolation et friches.
La paix revint avec les moines, bénédictins et cisterciens, dont les abbayes servirent de bases à la recolonisation du pays.
La vigne reprit ses droits : Les vins de Lagrasse ou Fontfroide séduisirent même le sommelier de Charlemagne.
Malheureusement la croisade des Albigeois venue exterminer l’hérésie cathare vint à nouveau briser ce bel élan. La prospérité ne revint qu’avec le XVIIIe siècle, l’essor des communications rompant l’isolement des Corbières grâce notamment à la construction du canal du Midi.
Plus tard, la destruction des oliveraies, victimes d'hivers trop rudes, favorisera encore l'extension de la vigne mais la fin du XIXe siècle connut une forte désorganisation du marché français miné par les fraudes et la surproduction.
Dès 1908, les vignerons des Corbières s'organisèrent en syndicat de défense. En 1923, l'aire de production fut délimitée, et en 1951, leur vin obtint le label VDQS récompensant pour la première fois les efforts accomplis.
En 1985, les Corbières entrèrent dans la famille des appellations d’origine contrôlées. Depuis, le syndicat de l’Appellation a lancé un programme ambitieux de développement avec notamment la mise en place de la hiérarchisation de la production (voir L’Appellation).
En 2005, naissance de l’AOC Corbières Boutenac, seule appellation communale en Corbières, qui réunit aujourd’hui 28 producteurs sur 10 communes autour du massif du Pinada.
Aujourd’hui c’est, en superficie, la première AOC du Languedoc et la quatrième de France.